ACTUALITE PROFESSIONNELLE    

LES KINES SONT VENUS TROUVER ROSELYNE BACHELOT AU CHAM  Les représentants du collectif local de défense des Kinésithérapeutes, PROKINE62, adhérents du « SNMKR » et membres de « L’UNION » au niveau national, avaient rejoint plus de 2000 de leurs confrères kinés à Paris lors de la manifestation unitaire du jeudi 10 juin 2010 pour crier leur colère de ne pas être entendus par les responsables politiques ni par leurs tutelles administratives. Le cortège s’était rendu en fin de parcours devant le ministère de la santé mais malgré cette forte mobilisation et une demande de rendez vous avec leur ministre, les délégués n’avaient été reçus que par de simples « services administratifs ». Le malaise est profond chez les professionnels de la santé, et comme les infirmiers anesthésistes bloquaient les tgv ou la place de l’étoile pour se faire entendre, les kinés, à pied, occupèrent récemment le périphérique parisien. Ce devrait être le tour des médecins cette semaine de manifester. Alors devant l’autisme de leur ministre, PROKINE62 avait décidé de venir dire à Madame Roselyne Bachelot,  lors de sa visite pour l’inauguration de la deuxième aile du CHAM, le mal être des professionnels, leur sensation de ne pas être écoutés, leur colère de voir l’union nationale des caisses d’assurance maladie bafouer ses propres signatures et le gouvernement renier ses engagements. Ils refusent :  - que leurs syndicats représentatifs nationaux, depuis des années, soient écoutés diplomatiquement, jamais considérés et parfois même trompés par  l’état ou les administrations. - Que la kinésithérapie, bon élève des économies de la sécu avec des dépenses en constante diminution, soit considérée comme une source de gaspillage et non comme un moteur de la dynamique de reprise de l’activité.  - Que leurs soins soient rationnés pour certaines pathologies alors que les centres de rééducations fonctionnels ne seront pas soumis à ces mêmes référentiels. Ils craignent, par exemple, que la rééducation d’une prothèse de hanche limitée à 15 séances en kinésithérapie de ville à 15.30 Euros ne se voit orientée vers un centre de rééducation à 250 Euros pour ces simples raisons administratives. Ce n’est pas leur conception des économies pour la sécurité sociale.  - que les cotisations de leur propre caisse de retraite soient diluées au sein d’une autre caisse nationale de regroupement (CNAV) pour couvrir le déficit d’autres professions.  Ils revendiquent :  - La négociation de tous les référentiels applicable à l’ensemble de la kinésithérapie par leurs représentants.  - L’engagement de l’état, garant du code de santé publique, à faire respecter la loi et le monopole du massage réservé aux kinés.  - L’harmonisation des frais de déplacements, véritable usine à gaz, et une augmentation de leur lettre clé bloquée depuis 11 ans  - La reconnaissance du nombre des années d’étude effectif.  - La maitrise pédagogique et financière de leur formation professionnelle continue comme avant un récent dictat.  - L’abandon de la suppression d’une partie de leurs avantages vieillesse (ASV)  pourtant liée à leur conventionnement et à leur engagement de respecter des tarifs encadrés  - Le maintien égalitaire de l’accès aux soins pour tous, y compris pour les plus démunis, et non la mise en place d’une kinésithérapie à deux vitesses déjà amorcée.  Ils espèrent que l’action locale de ce vendredi 11 juin aura interpellé leur ministre et permettra à leurs responsables syndicaux nationaux, tous réunis, de négocier dans des conditions où les décisions unilatérales et autoritaires ne sont plus de mise et où les engagements sont respectés.                                                                              Prokiné 62